Pour la première fois depuis presque 5 ans, Sébastien Da Silva fait son retour à Paul Lignon, sous les couleurs du Stade Lavallois cette fois-ci. Entretien avec l’attaquant qui a fait les beaux jours du RAF entre 2015 et 2018.
Ses débuts à Rodez
Salut Sebastien, tu arrives à Rodez en 2015, en provenance de Mulhouse. Quelles étaient tes premières intentions sur le club et pourquoi avoir choisi le RAF ?
Sebastien Da Silva : “Bonjour à tous, Mulhouse avait été une année compliquée pour moi après un beau parcours la saison d’avant en Coupe de France avec le club de Moulins et après des essais non fructueux en Ligue 1, je cherchais un projet sportif humain avec de l’ambition. J’ai tout de suite été séduit par le discours du coach, je savais que j’allais retrouver du plaisir à Rodez.”
Ta première saison au RAF, en 2015-2016, est la plus prolifique pour toi au club avec 11 buts et 8 passes décisives. Quel souvenir t’en gardes individuellement et collectivement ?
Sebastien Da Silva : “C’est une saison en demi-teinte, qui a été difficile mentalement. C’est la première fois que je portais le brassard de ma carrière, le bilan dans le jeu est excellent mais n’était pas adapté à notre poule de CFA.
J’ai très mal vécu la descente, surtout en tant que capitaine. C’était assez dur mais heureusement, nous sommes repêchés suite à la relégation administrative de Colmar.
Pour autant, on était convaincu de pouvoir jouer quelque chose l’année suivante, on avait confiance et du respect pour Laurent Peyrelade. Je ne voulais pas abandonner le club là-dessus.”
L’époque National
Tu as connu la montée en National, à la fin de la saison 2016-2017. Raconte nous comment tu as vécu cette année où le club fini tout de même avec 10 points d’avance sur le second !
Sebastien Da Silva : “Cette saison n’a pas été simple ! On voulait tous découvrir le niveau du championnat National. Je me disais que j’allais lancer ma carrière !
Cette photo où je suis avec Laurent Peyrelade, avec mon fils dans mes bras lors du match pour la montée, c’est mon plus beau souvenir dans le foot. J’avais la confiance des dirigeants, j’étais capitaine de cette équipe, c’était un aboutissement pour moi.”
La saison suivante, en National, tu participes à 30 matches de championnat sur 34 possibles, tu as su évolué au même rythme que le club ?
Sébastien Da Silva : “On avait de l’ambition, en toute humilité vu qu’on était promu. En National, si tu es sérieux, tu peux faire quelque chose. Je savais que l’équipe était solide, ça s’est démontré par un titre de champion d’automne à la trêve.
Il fallait que nous restions concentrés sur nos performances. Nous ne sommes pas promus en Ligue 2, mais j’ai vécu une superbe saison, sur le plan collectif et personnel !”
L’après Rodez
Après 86 matches à Rodez, tu quittes le club. Quel sentiment tu gardes de ton passage sur le piton ?
Sébastien Da Silva : “J’aurais pu rester car on avait fait une belle saison, mais j’ai eu mon deuxième enfant et une offre difficile à refuser est arrivée de la part de Fréjus. Ils avaient de grosses ambitions sportives. J’ai été très content de voir le club monter, de voir Ugo Bonnet se révéler.
Je n’ai aucun regret, trois ans dans un club, c’est beau ! Rodez a été une étape importante pour ma carrière mais aussi dans ma vie d’homme. Ma fille Salomé, est née ici.”
Tu vas retrouver des anciens coéquipiers comme Lionel Mpasi, Joris Chougrani ou encore Rémy Boissier. Quel sentiment ça te fait de les affronter, à Paul Lignon ?
Sébastien Da Silva : “J’ai attendu ce moment depuis très longtemps. Mon retour à Paul Lignon, je l’attends depuis que je suis parti. J’ai toujours de bons liens avec eux, notamment Rémy avec qui je suis hyper proche, on se voit aux vacances d’été. Au delà du sport, on a vécu de belles choses ensemble et ça soude.”
Tu as connu les anciennes installation du club. Aujourd’hui de voir que ce nouveau stade prend forme, quel regard tu portes sur l’évolution globale du club ?
Sébastien Da Silva : “Ça ne m’étonne pas ! Les dirigeants font un super travail ! Les valeurs de ce club sont incroyables. L’évolution du stade est très importante pour la structuration du RAF, le travail paie. On sait que le match de demain va être difficile, c’est dur de jouer le maintien et Rodez défend toujours chèrement sa peau.”
Pour terminer, quel bilan tu dresses de ta saison 22-23 ?
Sébastien Da Silva : “Au bout de trois matches, je me fais une déchirure au psoas qui m’éloigne des terrains pendant 12 semaines. Là je suis très content d’être de retour, en pleine possession de mes moyens. On va se battre jusqu’au bout pour le maintien !”