Skip to main content

À la découverte de : Patrice Ranc, entraîneur adjoint de la D1 Arkema

Patrice Ranc, entraîneur adjoint de l’équipe première féminine du Rodez Aveyron Football, est notre quatrième invité de notre rubrique “À la découverte de”, qui met en lumière les acteurs forts de notre club. Entretien.

Arrivé au club lors de la saison 2007/2008 en tant qu’éducateur, Patrice Ranc, entraîneur adjoint de l’équipe première féminine, a accepté de se confier. Pour notre rubrique, “Pat” de son surnom, évoque ses missions, ses meilleurs souvenirs dans la cité Ruthénoise et l’évolution de la section féminine, qu’il côtoie depuis 2011.

Au terme de sa 16ème saison sur le piton, notre entraîneur adjoint, est aujourd’hui en charge de la D1 Arkema, mais n’a pas toujours entraîné l’équipe première féminine. Patrice a démarré adjoint de Farid Abdelli avec les U17 nationaux, avant de prendre la responsabilité de l’école de foot, puis de basculer par la suite avec la section féminine. Avec les Rafettes, il aura tout connu : U19 nationaux, R1 féminine, D2, puis D1 Arkema.

Aujourd’hui, Patrice a pour mission première, d’assister Mathieu Rufié, l’entraîneur principal : “Au quotidien, je l’assiste aux entraînements. J’ai aussi pris en charge beaucoup de séances cette saison, quand il était sur sa formation DES. Mathieu gère l’aspect collectif et tactique et moi, je suis d’avantage sur la joueuse, la progression individuelle et l’aspect mental. C’est notre manière de fonctionner tous les deux. Je suis consulté et écouté, mais je n’interviens pas directement dans les choix, les systèmes et les options sur les matches.”

Patrice Ranc et Mathieu Rufié lors de la préparation estivale 22/23.

Bénévole depuis des années au RAF, notre entraîneur adjoint a des journées bien remplies, puisqu’il est également chef d’entreprise à côté. Interrogé sur les difficultés que cela peut engendrer, Patrice se confie : “C’est vrai qu’il faut s’organiser, ça fait de longues journées, mais je les gère en fonction des entraînements. Ce qui me fait tenir ? C’est la passion rien d’autre. Et le fait aussi, de pouvoir vivre ces moments-là, à ce niveau-là, avec ce groupe-là, depuis deux saisons maintenant. J’en ai besoin pour mon bien-être quotidien, ça me fait sortir de la routine du travail. J’ai aussi la chance d’avoir une famille, une femme et des enfants, compréhensifs et qui vivent ma passion à travers moi.”

À l’approche de la fin de saison, il nous dresse un bilan de ce retour dans l’élite : “On ne va pas se mentir, on était là pour jouer le maintien, on est dans nos objectifs. Nous sommes à deux journées de la fin, si on se retourne, on peut dire qu’on aurait pu acquérir le maintien avant. Mais en même temps, et en toute humilité, nous pouvons aussi nous dire qu’on est à notre place. C’est un championnat compliqué que nous faisons dans des configurations compliquées. En être là, à deux journées de la fin et en étant maître de notre destin, c’est quand même positif.

Concernant l’évolution du football féminin et de la section féminine du club, Pat Ranc s’exprime : “Cette saison, on a vu que le football féminin s’est développé et s’est médiatisé notamment grâce aux retransmissions TV. C’est top, c’est une superbe avancée pour le foot féminin. Mais ça ne fait pas tout. Nous l’avons vécu en nous déplaçant au PSG, la façon dont on a été reçu par un club aussi prestigieux, montre qu’il y a encore du chemin à parcourir. Et nous, à Rodez, quand l’entraîneur de Bordeaux (Patrice Lair), nous dit qu’on a un super stade, c’est flatteur. Quand tu vas jouer à Reims ou à Dijon, tu joues au fond du centre d’entraînement. Au RAF, tu joues dans le stade d’honneur de la ville. Alors oui, ce n’est quelques fois pas suffisant, mais en tout cas, c’est avec nos moyens. On est une anomalie, que ce soit chez les filles ou les garçons. Évoluer dans l’élite du football féminin français pour une ville comme Rodez, c’est tout simplement exceptionnel, il faut s’en rendre compte. Pour l’avenir, il faudra répondre à un cahier des charges très strict de la part de la FFF, ce sera un tournant pour le club, je pense.”

Enfin, après plus d’une décennie passée dans la cité Ruthénoise, Patrice nous dévoile ses plus beaux souvenirs sur le piton : ” Alors il y en a plusieurs. D’abord ma première année en U17 Nat, où on fait une belle saison avec un super groupe, et où on obtient le maintien. Ensuite, avec l’équipe R1 féminine, où on dispute une finale de coupe d’Occitanie. Le dernier en date, c’est bien évidemment cette montée en D1 Arkema et ce titre de Champions de France de D2. Après, il y a d’autres évènements qui m’ont marqué, le tournoi Pilon par exemple, on la créé quand j’étais responsable de l’école de foot et aujourd’hui, il pérenne encore donc c’est super.”

Le staff Ruthénois : Patrice Ranc, Mathieu Rufié, Victor Gayrard et Michèle Thuéry lors de la remise du trophée de Champion de France de D2.