Cette semaine c’est le défenseur central du RAF, Pierre Bardy, qui a été désigné par Rémi Boissier. Il répond à nos questions.
- Rémi Boissier souhaitait te poser deux questions : la première «Un vendredi matin à l’entrainement, comment as-tu fais pour jouer le samedi alors que Guerbert t’avais cassé les reins ? Et la deuxième : Pourquoi on est pas parti avant de l’autre camp et où as-tu mis les clés ?»
(Rires) Je tiens à rajouter que déjà il ne m’a pas cassé les reins, il m’a passé. Ce qui me laisse penser que quand les choses sont rares, elles marquent. J’aime bien les mettre en confiance les veilles de match, moi je n’ai pas besoin de ça.
Pour sa deuxième question : On avait dormi à la belle étoile. Le premier qui était arrivé à la voiture était Rémi Boissier, qui ne trouvait pas les clés et ne savait plus où il les avait mises. On a cherché pendant 1h et au final, c’était moi qui les avaient dans ma poche depuis le départ !
- Quelle a été la grande évolution depuis l’arrivée de Laurent Peyrelade ?
Le jeu, cette année, Laurent souhaite que l’on recherche le jeu au sol, dans la possession. C’est pour moi la différence majeur.
- Même au poste de défenseur, vous prenez plus de plaisir avec ce sytème de jeu ?
Oui oui totalement. C’est beaucoup mieux de jouer dans ce système. On doit effectuer des passes courtes, dans le contre pied. Le jeu part maintenant plus des défenseurs et nous sommes pleinement intégrés à la mise en place de notre jeu. On est un peu la rampe de lancement des attaques.
- Comment as-tu vécu cette première moitié de championnat ?
Le début de saison a été compliqué pour moi. J’ai tout d’abord marqué lors du premier match de championnat, à Arles Avignon, mais le match a été annulé. Ensuite, sur le deuxième match à l’extérieur, Mont-de-Marsan, je prends un carton rouge bête, et qui nous coûte deux buts dans les 10 dernières minutes du match. Après mes deux matches de suspension, je suis pris dans le groupe pour le match contre Nice à domicile, et je marque contre mon camp en début de match. Donc pour résumer, un début de saison à oublier.
Je n’ai rien lâché dans la tête et j’ai travaillé pour laisser cette série noire derrière moi. Depuis le déclic général acquis à Sète, et la victoire là bas, tout se passe très bien et j’espère que ça le restera. Malheureusement, je me suis blessé à la cheville la semaine dernière, tout seul, et je pense être indisponible pour quelques semaines. Je vais surement louper la série des matches contre les équipes du haut de tableau (Pau, Nice, Monaco, Martigues etc), c’est rageant.
- Tu évoques ces matches très important pour la suite de la saison, comment vous abordez cette série ?
C’est la que tout va se décider : soit on jouera les 5 premières places soit le milieu de tableau. Ce sera après le match de Martigues que l’on saura si on peut jouer le haut du tableau. Ce sont des matches décisifs qu’il faudra aborder avec sérieux et détermination.
- Tu as été associé cette année le plus souvent avec Mohamed Camara, nouveau joueur cette saison, comment s’est passé cette nouvelle prise de repère en défense centrale ?
Oui, ça se passe très bien. On se complémente. C’est un gabarit autre que le mien. Dans tout ce qui est duel, il est toujours présent et je le complète un peu plus dans le jeu de couverture ou de passe, relance. Avec la série de 7 matches sans défaite et 1 seul but encaissé, je pense que cela s’est construit dans l’état d’esprit et dans les têtes. Il faut avoir un mental de guerrier et harceler le porteur du ballon à chaque instant.
- Nouveau gardien également cette année, qui a une expérience en haut niveau, cela vous permet de progresser ?
Tout à fait, c’est un très bon gardien, qui parle beaucoup à ses défenseurs, ça aide énormément. Il a également un excellent jeu au pied, ce qui aide beaucoup dans le jeu que le coach souhaite mettre en place.
- Quelles sont pour toi, les deux qualités de ton jeu ?
Je dirais les anticipations et le placement.
- Quel est le match à domicile qui t’as le plus marqué et que tu garderas en mémoire ?
C’était le match contre Montpellier en 32ème de finale de Coupe de France, en 2013. Jouer contre une Ligue 1 à Rodez, c’était super ! J’avais 19 ans. Jouer à domicile, devant 7000 personnes, dans une ambiance de folie, c’était vraiment extraordinaire à vivre. Il y avait la télé, les caméras, vraiment un contexte particulier. En plus, jouer contre joueurs évoluant en Ligue 1, ça motive encore plus.
- Peux-tu nous parler de ton parcours sportif ? Scolaire ? Professionnel ?
J’ai commencé à Cambounet-sur-le-Sor, un petit village à côté de Castres. Ensuite je suis parti à Sorèze, puis à Revel. J’ai ensuite rejoins l’ASPTT d’Albi à l’âge de 13 ans. J’ai joué en 14 ans Fédéraux avec l’US Albi. Et j’ai rejoins le club de Rodez en 16 ans Nationaux. C’est Nicolas Trottier et Philippe Bobek qui m’ont convaincu de rejoindre le RAF, qui étaient à l’époque les coaches des 16 ans Nationaux.
J’ai eu un Bac STG au Lycée Monteil. J’ai fais ensuite une année en fac de STAPS. Après, je devais choisir entre la fac et me concentrer pleinement sur le football et j’ai choisi la deuxième option.
- Hormis le football, quels sont tes passe-temps ?
Etre avec mes amis.
- Laurent Peyrelade en 2 mots ?
Exigeant et Connaisseur
- Thomas Frette, le préparateur physique du RAF, en 2 mots ?
Prometteur et Atypique
- Le club en 2 mots
Econome et Familial
- L’équipe en deux mots ?
Joueuse et Ambitieuse
- Une citation ? Une devise ?
“Il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions”
En Décalé
- As-tu un surnom ? Et peux tu nous en expliquer l’origine ?
Bardoch. C’était il y a près de deux ans, on était aller faire de la via ferrata à Millau, et la personne qui encadrait le groupe était allemand ou hongrois, il avait un accent assez prononcé. Les autres joueurs m’appelaient Bardy à l’époque. J’avais mal mis mon baudrier et la personne qui encadrait le groupe m’a dit : “Remets-bien le baudrier Bardoch” (Rires). Et depuis, c’est resté.
- La musique que tu aimerais entendre quand vous rentrez sur le terrain à Paul Lignon ?
Pirates des Caraïbes
- Un rituel d’avant match ?
Je n’en ai pas tellement. Je commence toujours par la jambe droite. Et je lave mes crampons avant chaque match.
- Une qualité ? Un défaut ?
Honnête et Nonchalant
- Une journée idéale pour toi ?
Du soleil, des amis ou la famille, un coin de piscine.
- Si tu devais passer une soirée avec une célébrité ?
Michaël Youn
- Le sport que tu aimes pratiquer en dehors du foot ?
Tennis
- Le sport que tu n’aimes pas pratiquer ?
Natation
- Quel est ton ou ta meilleure amie dans le monde du football ?
J’en ai plusieurs : Matthieu Guerbert, Rémi Boissier, Loïc Coupin et j’en oublie
- Ton premier souvenir de foot ?
C’est quand j’ai été élu meilleur joueur d’un tournoi international avec la sélection du Tarn quand j’avais 13 ans.
- Ton plus beau but ?
En fait il y en a eu trois, dans le même match ! J’avais mis un but de la tête, un but du pied gauche et un but du pied droit contre Albi en 18 ans Honneur Ligue.
- Etant donné ton poste, ton plus beau tacle ou sauvetage sur la ligne ?
Sur Rémi Cabella contre Montpellier en Coupe de France.
- La plus grosse bêtise que tu aies faite dans ton enfance ou adolescence ?
Quand j’étais petit, j’étais sur une petite moto pour enfant, le portail était ouvert, et ma mère me disait de ne pas avancer plus. Et j’ai continué d’avancer, et plus elle criait et me courait après, plus j’avançais. Sauf qu’un camion venait en face, heureusement pour moi, il m’avait vu et s’était arrêté.
- La meilleure blague que tu aies fais à un de tes coéquipiers ?
C’était à Pierre Laborde, la première année de son arrivée, et avec Alexis Carmo, on s’était inscrit sur un site et on s’était fait passé pour une fille. On a parlé à Pierre Laborde. Et on lui avait donné rendez-vous à la Bibliothèque à Bourran. Sauf qu’avant, on avait dit à certains joueurs de l’équipe d’aller boire un coup à la Bibliothèque à l’heure ou Pierre devait rencontrer cette fille. Laborde arrive, on le voit chercher cette fille dans le bar. Au bout de dix minutes, il vient nous voir et nous dit “je devais rencontrer quelqu’un et elle n’arrive pas”. Et la on a tous explosé de rire.
- La pire blague qu’un coéquipier t’aies fais ?
C’était Grégory Ursule. Quand je m’entrainais avec la Nationale, j’étais au Lycée Foch et c’est lui qui venait me chercher à chaque fois. Je m’entraine et c’est moi qui devais ramener le but. Je ne l’avais pas ramené et du coup il ne m’a pas ramené à Foch. J’ai attendu sur le parking et c’est un autre joueur qui m’a ramené.
- Le plus gros chambreur de l’équipe ?
Julien Lorthioir
- Celui qui se plaint le plus souvent sur les terrains ?
Mathieu Guerbert
- Le plus fort techniquement ?
Yacine Si Salem
- Le coéquipier qui a toujours le sourire ?
Ugo Bonnet
- Le plus mauvais perdant ?
Matthieu Guerbert
- Qui chante le plus mal ?
Yacine Si Salem
- Le chouchou du coach ?
Sébastien Da Silva
- Celui qui mange le plus mal ?
Ugo Bonnet
- Celui qui n’a aucune gêne ?
Abdelali Ouadah
- Un week-end off, tu partirais avec quel coéquipier ?
Je partirais en Espagne avec Guerbert, Boissier, Coup’
- Si tu devais décerner un Talent Foot National pour les 17 premières journées de championnat, tu le donnerais à qui ?
Mohamed Camara
- Si tu devais décerner la palme du meilleur acteur pour la plus belle simulation, tu la donnerais à qui ? Et peux tu nous l’expliquer ?
Ce serait Sébastien Da Silva. Dès que le coach lui a dit qu’il fallait crier en tombant, il applique cette consigne à la lettre maintenant et même à l’entrainement (Rires)
- L’accroche pour aborder une fille ?
Le regard
- Le tue l’amour ?
Les poils
- As-tu une phobie ?
Je n’en ai pas
- La chose la plus drôle que tu aies vue ou entendue sur un terrain ?
C’était il n’y a pas longtemps, pour le match amical contre Montpellier, quand on a joué à 12 pendant plus de 20 minutes. Un joueur de l’équipe adverse qui a dit “Non mais ils sont 12”, comme la réplique du film Les Collègues. Et du coup là, je me suis bien marré.
- La pire faute de goût vestimentaire ?
Chaussettes / Claquette
- Emission de télé à laquelle tu aimerais participer ?
Koh Lanta
- Un plat ?
Carpaccio
- Un lieu ?
Australie
- Tu gagnes au loto. Quelle est la première chose que tu fais ?
Je préviens mes potes, on prend un jet privé, on va aux Etats-Unis, à Vegas, et on passe un bon séjour.
- La fashion victim du RAF ?
Pierre Laborde, il est au coeur de la tendance ! (Rires)
- Qui souhaites-tu voir faire cette interview décalée et quelle question as-tu envie de lui poser ?
Ce sera Abdelali Ouadah.
“Sachant que tu cours très vite, pourquoi essaies-tu de dribbler ?”
