Ne pensant jamais devenir professionnel, Pierre Ruffaut a eu un parcours atypique. Il a eu l’honneur de participer aux deux montées de CFA à Ligue 2 qu’il raconte dans cet entretien.
Bonjour Pierre, si on te parle de RAF – Laval, qu’est-ce que ça t’évoques ?
Bonjour à toutes et à tous, ça a toujours été de belles confrontations, qui nous ont souvent réussies. Nous avions encore plus de motivations à les battre car ils jouaient souvent le haut de tableau.
D’autant plus que j’ai eu l’honneur de marquer deux fois lors de la saison 2018-2019, donc même si je préférais être passeur, ça m’a fait plaisir.
Tu as connu les montées de CFA à la Ligue 2, peux-tu nous raconter comment tu les as vécu ?
La première montée était un peu particulière car nous n’étions pas préparés à ça ! De base le club devait être rétrogradé et a finalement été repêché par la DNCG. On était en pleine reconstruction avec de nombreux changements opérés par Laurent Peyrelade en amenant beaucoup d’expérience.
Au final nous sommes champions avec plusieurs points d’avance en étant vraiment solide tout au long de la saison.
Ensuite, notre deuxième saison de National fut parfaite, nous avions un groupe d’expérience et nous nous sommes servi de l’apprentissage de la 1ère saison à ce niveau pour monter en Ligue 2 en ayant un record de points toujours d’actualité.
Tu as disputé 146 matchs avec le RAF, quel bilan tu tires de ton passage sur le piton ?
J’en tire un très bon bilan parce que je me suis toujours dit que je resterai un joueur de CFA, j’avais fait une croix sur la possibilité de devenir professionnel et signer mon contrat pro à 32 ans, c’est une énorme fierté.
D’avoir réussi à accomplir ça dans le même club, en connaissant plusieurs montées et de fortes émotions, c’est magnifique.
Tu es ensuite parti à Andrézieux puis Cholet avant de revenir finir ta carrière à Onet-le-Château, pourquoi avoir fait ce choix de retourner dans l’Aveyron ?
On a kiffé l’Aveyron avec ma famille, c’est simple à vivre et nous avons une très bonne qualité de vie à tout point de vue. D’autant plus quand nous devenons parents, c’est super agréable avec les enfants de pouvoir partager de très bons moments ici.
Quel regard tu portes sur cette première partie de saison du RAF ?
La saison du RAF est formidable, je suis content qu’ils en soient là parce que sur les dernières années ils ont pu connaître des séries noirs donc ça fait plaisir qu’ils connaissent des moments plus joyeux.
Ils ont réussi à jouer sur les deux tableaux car malgré l’élimination en Coupe de France, ils ont montré un très bon visage et qu’ils étaient au niveau.
Ils peuvent désormais avoir d’autres ambitions que le maintien car quand tu travailles bien, t’es forcément récompensé !