Thomas Escourbiac, Stadium Manager et Directeur Sécurité et Sureté du Rodez Aveyron Football, débute notre nouvelle rubrique intitulée “À la découverte de” afin de mettre en lumière les acteurs forts de notre club. Entretien.
Au RAF depuis 2011, d’abord en tant que joueur puis ensuite en tant que salarié, Thomas Escourbiac, Stadium Manager et DSS du club a grandit en même temps que ce dernier, en suivant l’évolution du club depuis plus d’une décennie. Pour notre nouvelle rubrique, Thomas a accepté de nous parler du métier de Stadium Manager et d’évoquer l’évolution de notre Stade Paul Lignon.
Il aura tout connu sur le Piton : joueur en catégorie jeune avec les U19 d’abord et en DH avec l’équipe réserve sur le plan sportif ensuite. Puis, chargé de communication et responsable billetterie avant d’être officiellement titulaire du Diplôme Universitaire de Stadium Manager du CDES (Centre de Droit et d’Economie du Sport) de Limoges (en 2021) sur le plan administratif, le Toulousain d’origine a connu plusieurs casquettes au sein du club.
Aujourd’hui, Thomas occupe un poste nécessaire et obligatoire dans la structuration d’un club comme celui du RAF. Le métier de Stadium Manager, peu connu du grand public, est un poste très important pour un club professionnel, avec de nombreuses responsabilités. Ce dernier est le chef d’orchestre d’une grande organisation, qui est en lien permanent avec de nombreux acteurs : sociétés de sécurité et d’accueil, officiels (délégués et arbitres), joueurs, secouristes, médias (régisseurs TV, journalistes etc), ville et collectivités territoriales, autorités publiques, clubs partenaires, bénévoles… Tout organisme qui intervient le jour de match et qui nécessite une organisation et un dispositif très conséquent.
Interrogé sur les difficultés rencontrées et les avantages qu’elle offre, Thomas nous explique sa profession : “Une des difficultés premières est de savoir solliciter les bonnes personnes aux bons moments en fonction des problématiques qui se présentent à nous. Il est difficile de performer dans ce métier sans avoir les bons contacts. Au-delà des connaissances et des cours théoriques, le CDES m’a offert un réseau important dans ce milieu. Je suis toujours en contact avec mes collègues de ma promotion, ainsi qu’avec mes homologues Stadium Manager de Ligue 1 Uber Eats et Ligue 2 BKT. On est sans arrêt en train de mutualiser nos expériences, de se dire ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. C’est non seulement capital, mais hyper enrichissant. Le domaine que j’affectionne le plus, c’est l’accueil et le contact avec chaque partie prenante de l’organisation. On essaie toujours de réserver le meilleur accueil pour chaque public qui vient au stade. Avoir la notion de bien accueillir me plaît énormément.”
À l’approche de la trêve internationale et de la mise en place de la nouvelle tribune, Thomas nous explique l’avancée des travaux : “Pendant la trêve, un gros transfert d’énergie sera effectué, le stade sera complètement inaccessible pendant plusieurs semaines. Suite à cela, nous investirons le nouveau demi stade, qui sera disponible dès le 30 décembre 2022, pour la réception du DFCO. L’enjeu va être d’accueillir le public en sécurité dans une enceinte qui offrira un niveau de service supérieur. Nous sommes très heureux d’avoir un nouvel outil qui va nous permettre d’offrir une meilleure qualité d’accueil à nos supporters et de pouvoir augmenter notre qualité de prestations sur les espaces hospitalités. En suivant, la tribune honneur sera détruite, les zones officielles seront déplacées durant les travaux. La fin officielle du chantier est prévue pour septembre 2024, avec 4 tribunes dont deux tribunes sud et ouest qui seront à leur tour activées. Le stade aura une capacité totale de 6 800 places avec deux salons, une vingtaine de loges et un niveau d’accueil qui sera largement au-dessus de celui que l’on connaît actuellement. Aujourd’hui, le stade est notre principal outil pour générer du business et poursuivre le développement du club. Le but est que le stade devienne un véritable lieu de vie pour le club, au-delà des moments de match, pour que nous puissions proposer de nombreuses activations à tous nos publics.”
Concernant son évolution au sein club depuis son arrivée en tant que salarié en 2016, Thomas s’exprime : “Mon parcours s’inscrit dans celui du club, il priorise toujours le travail et la formation. Lorsque je suis arrivé ici, je n’avais pas de diplôme et peu de connaissances. Aujourd’hui, je suis diplômé et je considère avoir beaucoup appris, et continue à apprendre grâce au club. Je serai éternellement reconnaissant et amoureux du RAF. Il faut toujours faire preuve d’humilité et de travail pour rester dans ce niveau, car c’est une chance inouïe que le RAF évolue en Ligue 2 BKT et en D1 Arkema. Il faut sans cesse se le rappeler. D’un point de vue personnel, je recherche toujours à me former, et durer dans ce métier. C’est formidable de travailler dans le football, et cela doit être le leitmotiv au quotidien.“
