Passé sur le piton de ses 6 à 9 ans, Martin Adeline est ensuite revenu en prêt au RAF, lors des 6 premiers mois de 2023. Désormais à Troyes, il foulera pour la 1ère fois Paul Lignon, sous d’autres couleurs que celles Sang & Or !
Salut Martin, tu arrives en prêt au RAF en janvier 2023, pour 6 mois, quels étaient tes objectifs à ce moment là ?
Salut tout le monde, mes objectifs étaient clairs, je ne jouais pas depuis 5 mois au Stade de Reims et j’avais besoin de temps de jeu !
Lors des dernières heures du mercato, mon agent m’appelle et me dit qu’il y a Rodez qui me veut, j’ai direct fait mes valises. C’était l’occasion de finir fort l’année pour préparer ma Coupe du Monde U20 en juin et de montrer ce que je savais faire dans le monde pro en ayant enfin de la consistance.
Au moment où tu signes, on est dans une opération remontée au classement, j’imagine que tu as peu de temps pour t’intégrer à l’effectif, comment se passe ton arrivée au sein du groupe ?
Parfois on s’adapte super bien dans un groupe, parfois cela met plus de temps. Dans tous les cas, je me devais de ramener une fraicheur insouciante et déterminée. Ça s’est super bien passé parce que je voulais réussir directement dans ce club et apporter ma pierre à l’édifice.
Le cadre en dehors du foot me permettait d’être bien mais je n’avais pas le temps de m’égarer. Il fallait gagner et performer.
Le match qui déclenche la série de 6 victoires en 7 rencontres, c’est celui à Niort, dans un scénario fou, où on s’impose 3-2 ! Comment tu l’as vécu ce match qui est un véritable tournant ?
C’était un de mes meilleurs moments car j’ai eu la chance d’y participer, on jouait le dernier au classement et si on ne gagnait pas ce match, on était quasiment condamné. C’est dingue de se dire que beaucoup de choses se sont joués sur un seul but !
Plus largement, quand je voyais comment les joueurs bossaient au quotidien, je me dis que le maintien était mérité pour les joueurs et les supporters !
Cette saison, on vit aussi une formidable épopée en Coupe de France, tu participes à la victoire contre l’AJ Auxerre, qu’est-ce qui a permis au groupe de battre une équipe de Ligue 1 ?
On était dans une mauvaise dynamique en championnat mais pas en Coupe de France. Alors oui ça rajoute des matches mais ça permet de garder confiance et de ne pas lâcher, lorsque tu gagnes des équipes de Ligue 1, tu te dis que si tu reproduis la même prestation en championnat, tu peux le faire.
Surtout, ce que je retiens, c’est une bande de potes qui se battent et jouent au football en prenant du plaisir à bien jouer ensemble. La preuve l’année dernière, ce sont les mêmes joueurs et regardez ce qui s’est passé. C’était un regal à les voir jouer.
Qu’est-ce que tu retiens de ce prêt au RAF et comment est-ce qu’il t’a fait progresser ?
Je retiens beaucoup sur moi, sur la gestion et l’écoute de mon corps, sur la patience d’une blessure, sur le fait que lorsqu’on n’a plus le foot, on n’a plus rien. Alors je me suis ouvert et j’ai grandi surtout en tant qu’homme. Découvrir des hobbies et ne pas être qu’un joueur de foot qui sert juste à courir le week-end.
Évidemment j’aurai voulu partager ce maintien avec mes coéquipiers sur le terrain mais j’étais content pour eux parce qu’il y avait vraiment des bons gars. La vie a fait les choses comme cela. Je regrette de ne pas avoir donné plus au club et à mes amis en tribunes et imaginez la frustration et la tristesse de ne pas pouvoir rendre fiers les gens et la ville dans laquelle tu as grandi.
Tu as très vite été adopté par le public ruthénois, tu avais pas mal d’amis également en tribunes, à un moment de ta carrière où tu avais besoin de te relancer, comment tu as vécu cet amour ?
Je suis très content parce que j’ai réussi à vivre l’instant présent et à profiter de tous ces moments de partage avec les supporters. Ce n’est pas toujours le cas, pour le peu que j’avais fait, je m’attendais pas à tout ça, surtout sur mon dernier match à Paul Lignon. Juste MERCI car c’est rare…
Tu étais blessé l’année dernière donc tu n’avais pas pu venir jouer à Paul Lignon, comment tu appréhendes ce retour à la maison, où tu vas retrouver des coéquipiers, des membres du staff et aussi des amis en tribunes ?
J’ai vraiment hâte de revoir le coach Didier Santini parce qu’il a eu un rôle très précieux durant la blessure que j’ai connu. Il m’a soutenu tout au long de cette épreuve en étant très positif avec moi, je lui en suis très reconnaissant.
Mais après, je n’appréhende rien du tout, je veux juste prendre du plaisir par le spectacle et en donner si j’en ai l’occasion.
En plus, à Paul Lignon il se passe toujours quelque chose, c’est différent, on voit beaucoup de buts et il y a une folie extraordinaire !