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CFA : Sébastien Da Silva passe l’interview décalée

Cette semaine c’est l’attaquant du Rodez Aveyron Football, Sébastien Da Silva, qui a été désigné par Charly Pereira-Lage. Il répond à nos questions.

  • Charly souhaitait te poser les questions suivantes : «Pourquoi, même en passant des heures à nettoyer ton sniper, t’es toujours aussi nul à Call of Duty ? A quoi sert ton pied gauche à part monter dans le bus ?»

Tu as sûrement raison, faut que je m’arrête de m’obstiner à sniper, je suis peut-être tout simplement un joueur de surface. 

On m’a toujours dit, il vaut mieux avoir un très bon pied que deux pieds moyens. A bon entendeur.. (Rires)

  • Première saison au Rodez Aveyron Football, que penses-tu globalement de cette saison ?

Personnellement, je me sens bien, j’ai été bien accueilli. Je pense que ça a aidé en terme d’intégration que l’on soit 6 recrues, et que le coach soit également arrivé cette saison. La saison, sur un point de vue personnel, je trouve qu’elle a été à la hauteur de ce que je voulais apporter. Après, je ne suis pas entièrement satisfaits par rapport aux résultats, que l’on se retrouve à jouer le maintien. On doit faire mieux sur cette fin de saison et tous tirer dans le même sens. Au niveau de l’esprit de groupe, c’est beaucoup mieux depuis quelques matches.

J’ai aimé la région, le club et ses infrastructures, les dirigeants.

  • Tu parles de l’esprit de groupe, tu penses qu’il n’a pas toujours été au même niveau cette saison ?

On a fait un bon début de saison, car cet esprit de groupe se forme à la prépa cet été. A la prépa, tu vis tout le temps ensemble, c’est un grand stage de cohésion, ça soude énormément. Après durant la saison, chacun peut s’égarer un petit peu. C’est là ou notre président a été bon, lorsque nous avons fais la sortie raquettes tous ensemble, nous avions besoin de tous nous retrouver, de nous regrouper. Cet esprit de groupe n’était jamais parti, mais par contre, on a ravivé cette flamme lors de la sortie raquettes. Et je pense que ça s’est vu sur les matches à Marseille, à Pau. On ne fait jamais trop de cohésion à notre niveau, en CFA. 

  • Est-ce qu’il y avait un match à ne pas perdre cette saison ?

Celui qui m’a fait mal, personnellement, c’était le match de Colomiers, chez eux. On a fait un non match, pour ma part, c’était mon non match cette saison également.

  • Ce n’est pas ta première saison en CFA, qu’est ce que tu penses de ce groupe C ?

J’évoluais dans le Groupe B avant, dans deux clubs différents. J’ai joué plus de 120 matches de CFA. C’est vrai qu’avec l’équipe de Rodez, cette saison, dans la poule B, on ne jouerait pas le maintien. On m’avait parlé de la poule C, on m’avait toujours dit que c’était une poule très compliquée, très dure, avec pas mal d’équipes qui déjouaient. C’est compliqué de jouer contre des équipes qui ferment le jeu quand ton équipe essaie à l’inverse de produire du jeu.

  • Blessure de 6 semaines en début de saison, plus aucune douleur ou appréhension ?

J’ai été blessé 6 semaines, distension des ligaments. J’ai loupé les matches contre les meilleures équipes de la poule (Pau, Nice, Monaco etc). La blessure m’avait énormément frustré au début, parce que je n’avais jamais été blessé aussi longtemps. Quand on m’a dit que j’avais échappé aux croisés de peu, ça m’a quand même rassuré, j’ai pris mon mal en patience et j’ai travaillé pour revenir dans le groupe. Je n’étais pas sur le terrain lors des 5 défaites consécutives, et d’être impuissant, c’est le pire des sentiments. Je suis revenu surmotivé. 

  • On sait que le système de jeu mis en place par Laurent est tourné vers l’avant, basé sur la possession, le contre pied, toi qui est attaquant, tu adhères complètement à ce projet de jeu ?

Oui, complètement. Par rapport à ce système de jeu, l’attaquant en pointe a une grosse responsabilité et il faut l’assumer. Et quand ça ne marque pas, ça retombera forcément sur toi. Aux yeux du groupe, je pouvais être considéré “comme le chouchou”, c’est parce qu’il insiste beaucoup pour jouer sur le numéro 9. Le coach nous pousse à faire beaucoup plus et c’est normal.

Pour ma part, j’ai beaucoup discuté avec le coach avant de signer à Rodez, et je suis une personne qui joue à l’affectif. J’ai besoin d’avoir la confiance du coach, pour lui rendre. Quand j’ai cette confiance, je fais tout pour la rendre.

  • Tu as un rôle qui a évolué au fil de la saison au sein de l’équipe, tu es devenu capitaine à partir du match à Sète, qu’est ce que ça a changé ?

Je n’avais jamais eu le brassard avant, je suis quand même jeune, j’ai 24 ans. C’est encore un signe de confiance du coach, ce qui m’a fait du bien parce que toutes les fois où j’étais capitaine au début, j’ai presque toujours marqué. C’est vrai que quand on est attaquant, on marche à la confiance et ça m’a poussé à donner plus.

Suite à notre réunion entre joueurs après nos 5 défaites consécutives, certains joueurs avaient constaté qu’il manquait peut être un leader. Laurent sait que par rapport à mon caractère, je suis “un leader” naturellement, je suis entier et très compétiteur. Il a fait un coup de poker. Ca m’a aidé à m’intégrer encore plus dans le groupe parce que je me suis rendu compte que j’avais un rôle à avoir. Je me suis remis en question, je me suis ouvert aux autres et la finalité, c’est qu’avec les autres, je suis bien meilleur. 

  • Un mot sur l’arrivée de Greg au sein de l’équipe ?

Ca a ramené un plus, un oeil neuf. Laurent, c’est un très bon technicien, c’est un passionné du foot et quand il anime chaque séance, c’est avec le coeur et il est investi à 200%. Et c’est compliqué pour une seule personne d’animer de A à Z sa séance, et gérer 20 mecs. Il ne peut pas se dédoubler. Et Greg, en plus de son expérience, peut lui se concentrer sur la partie psychologique de chaque joueur. Greg a de l’impact sur le groupe et sur tous les joueurs. Il peut transcender certains joueurs. Ils se complètent bien. 

  • Ton objectif de stats pour cette fin de saison ? 

Que je dépasse la barre des 10 buts comme annoncé en début de saison

  • Qu’est ce que l’on peut vous souhaiter pour cette fin de saison ?

Qu’on se maintienne le plus rapidement possible

  • Peux-tu nous parler de ton parcours sportif ? Scolaire ? Professionnel ?

J’ai commencé le foot dans un petit village au FC Souvigny, à 10 minutes de Moulins. Moulins est venu me chercher à l’âge de 10 ans et j’ai accepté. C’était un peu compliqué car j’avais tous mes copains à Souvigny. J’ai effectué toutes mes classes jeunes à Moulins. J’ai joué la Coupe Gambardella avec Moulins également. J’ai ensuite rejoins le groupe seniors, je m’entrainais avec eux et je jouais avec la DH le weekend. Moulins était en National à cette époque. J’effectuai en parallèle ma deuxième année de bac pro électrotechnique, en alternance. J’ai refusé de signer avec Moulins en National pour passer mon diplôme. J’ai fais ma saison en DH, et le coach m’avait fixé l’objectif de finir meilleur marqueur du championnat. Si c’était le cas, il me faisait signer un contrat. J’ai fini meilleur buteur du championnat et il m’a fait signer un contrat de 3 ans. J’ai joué en tout quatre saisons avec Moulins. Après, j’ai signé à Mulhouse, après plusieurs essais (Bourg, Colmar, CA Bastia) qui n’ont pas abouti, où ça a été une saison mitigée. Et je suis venu à Rodez par la suite.

J’ai un BEP et un Bac Electrotechnique.

  • Quelles sont pour toi les deux qualités de ton jeu ?

Finition et Déviation

  • Hormis le football, quels sont tes passe-temps ?

Ma crotte (Rires), mon fils ; et ma femme. On est que tous les deux ici, et ma famille quand elle peut venir à Rodez

  • Laurent Peyrelade en 2 mots ?

Passionné et Perfectionniste

  • Le club en 2 mots

Familial et Historique

  • Une citation ? Une devise ?

“Seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin” 

En Décalé

  • As-tu un surnom ? Et peux tu nous en expliquer l’origine ?

Seb, Das et Sebinou pour Abdel (parce qu’on est intimes, rires).

  • La musique que tu aimerais entendre quand vous rentrez sur le terrain à Paul Lignon ?

Peu importe. Quand je rentre sur le terrain je n’entends pas forcément la musique. J’en écoute beaucoup dans le vestiaire.

  • Un rituel d’avant match ?

Musique – Massage – Echauffement musculaire dans ma bulle

  • Une qualité ? Un défaut ?

Compétiteur et Râleur

  • Une journée idéale pour toi ?

Petit réveil par mon fils, Sohan, journée en famille avec ma femme, la famille et amis proches, barbecue au soleil

  • Si tu devais passer une soirée avec une célébrité ?

Franck Dubosc

  • Le sport que tu aimes pratiquer en dehors du foot ?

Squash 

  • Le sport que tu n’aimes pas pratiquer ?

L’athlétisme

  • Ce que tu adores dans ton sport ?

Etre sur le terrain, face au but 

  • Ce que tu apprécies moins dans ton sport ?

Les séances sans ballon

  • Quel est ton ou ta meilleure amie dans le monde du football ?

Jason Berthomier

  • Ton premier souvenir de foot ?

Quand Moulins est venu me chercher pour aller jouer chez eux. C’était horrible. J’ai accepté en pleurant, j’étais trop triste de me séparer de mes copains, j’avais 10 ans. 

  • Ton plus beau but ?

Je dirais contre la réserve de l’Olympique Lyonnais avec Moulins. Touche de Pedro Kanata vers le point de corner, il joue rapidement, je récupère le ballon proche de la ligne de corner, je fais aile de pigeon, coup du sombrero et je la reprends en demi volée enroulée poteau rentrant à l’opposé.

Je m’en rappelle parce que je n’en mets pas beaucoup de beau but (Rires).

  • Tu as réalisé un beau parcours en Coupe de France avec Moulins, que retiens tu de cette belle aventure ?

J’en retiens énormément de souvenirs et maintenant un peu de nostalgie. C’était un parcours exceptionnel, tu tisses des liens dans le foot. Il y a le côté sentimental qui rentre en jeu. Dans cette aventure là, on avait tissé des liens et on est toujours en contact. Je n’ai pas vécu de montée dans les clubs où j’ai évolué, c’est complètement différent d’un parcours en championnat. Tout le monde est concerné. Quand on avait gagné Toulouse ou Sète à la maison, on avait fait le tour du stade et on avait vu des gens en pleures, je m’en rappellerai toute ma vie. Ce qui m’a le plus marqué, c’est ce que l’on a ressenti et le bonheur qu’on a pu procurer aux gens.

Notre parcours : on avait bénéficié d’un bon tirage, 32ème de finale contre une DH, 16ème de finale contre le TFC (Ligue 1), 8ème de finale contre Sète (CFA 2) et quart de finale (Angers), on perd aux penalties.

http://www.tf1.fr/tf1/telefoot/videos/mytelefoot-l-interview-skype-de-sebastien-da-silva.html

  • Le match de football que tu as vu à la télé qui t’as marqué ?

Finale de Coupe du Monde 98 France-Brésil, que j’ai regardé chez mon grand-père. 

  • Ta plus grosse blessure ?

Genou droit cette année, distension du ligament externe. 

  • Quelle chanson as-tu chanté pour ton arrivée à Rodez ?

Aux Champs Elysées

  • Le plus gros chambreur de l’équipe ?

Abdel et Lorthi même s’il reprend toutes mes blagues

  • Celui qui se plaint le plus souvent sur les terrains ?

Hugo Bobek et moi

  • Le plus fort techniquement ?

Edouard Daillet

  • Le coéquipier qui a toujours le sourire ?

Abdel et Momo 

  • Le plus mauvais perdant ?

Erwin et Mathieu 

  • Le plus maladroit dans la vie de tous les jours ?

Erwin

  • Le plus assidu ?

Mathieu Guerbert

  • Qui chante le plus mal ?

Je n’étais pas là, mais au vu des échos, je dirais Yac

  • Le meilleur état esprit ?

Jeremie Roumegous

  • Celui qui n’a aucune gêne ?

Ugo Bonnet et Valentin Rosier

  • Si tu devais définir cette saison 15/16 avec le RAF, en un mot, ce serait lequel ?

Apprentissage

  • Ton pronostic pour le gagnant de la Ligue des Champions cette année ?

Real Madrid

  • Ton pronostic pour l’Euro ?

Portugal

  • Ton joueur préféré ?

Ronaldo (le brésilien)

  • Tu serais plus slip kangourou de Ronaldo, ou Nike Pro ?

Nike Pro, parce que plus je cache mon corps, mieux c’est (Rires)

  • Un week-end off, qu’est ce que tu proposes de faire à tes coéquipiers ?

Barbecue géant à la maison avec les femmes et famille de joueur. Et je mets en concurrence avec Abdel à la cuisson, chacun sa grille (Rires)

  • Tes coéquipiers débarquent un soir chez toi, qu’est ce que tu leur fais à manger ?

On boit un petit apéro et après, j’ai une superbe femme qui saura improvisé. 

  • Si tu devais laisser ton fils un après-midi à un coéquipier ce serait qui ?

Sarly comme dirait mon fils. Charly Pereira-Lage

  • Si tu devais décerner un Talent Foot National pour les 22 premières journées de championnat, tu le donnerais à qui ?

Valentin Rosier

  • Qu’est ce que tu apprécies de lire un lendemain de match dans la presse ?

Victoire du RAF et mon nom en buteur

  • Qu’est ce que tu n’apprécies pas de lire un lendemain de match dans la presse ?

Rabâcher des choses que les gens aiment bien entendre et qui fausse l’image du club

  • L’accroche pour aborder une fille ?

Que ce soit elle qui te remarque avant

  • Le tue l’amour ?

Fille qui se ronge les ongles

  • Ton côté féminin ?

Je vais me faire épiler

  • Une passion inavouée ?

Ma femme et mes amis proches diraient la musique. Je leur dis tout le temps que j’aimerai me reconvertir dans la musique (Rires)

  • La chose la plus drôle que tu aies vue ou entendue sur un terrain ?

Au match aller contre Bayonne, quand j’ai parié une bière après le match avec le gardien de but que je lui mettrais une panenka sur le pénalty qui venait d’être sifflé. 

  • La chose que tu sais faire et que peu de personnes savent faire ?

L’étoile avec ma langue

  • La chose que tu ne sais faire et que beaucoup de personnes savent faire ?

Bricoler

  • Si tu devais passer au J+1 de Julien Cazarre par rapport à une action sur le terrain, ça aurait été laquelle ?

Oh il y en a eu beaucoup (Rires). Je dirais quand tu célèbres un but alors que l’arbitre siffle le hors-jeu. C’est dur.

  • La pire faute de goût vestimentaire ?

Trop de couleurs

  • Emission de télé à laquelle tu aimerais participer ?

Koh Lanta, mais avec nourriture illimitée (Rires) / Pékin Express

  • Le dernier film qui t’as marqué ?

Intouchables

  • Un plat ?

Les nems de mon pépé

  • Un lieu ?

Portugal

  • Tu gagnes au loto. Quelle est la première chose que tu fais ?

Je paye le billet d’avion à mes parents pour aller à Tahiti, voir le frère ainé de ma mère. Et je pars en vacances au Portugal avec ma femme , mon fils et mes beaux parents. 

  • Si tu devais nous faire rire avec une blague, ce serait laquelle ?

Ce serait celle-ci : “Comment sait-on qu’une portugaise ne porte pas de culotte ? Si elle a des pellicules sur ses chaussures !” (Rires)

  • Qui souhaites-tu voir faire cette interview décalée et quelle question as-tu envie de lui poser ?

Ce sera Erwin Zelazny

“Est ce que c’est depuis que tu n’es plus sponso Adidas que tu te retrouves avec des gants qui glissent ?”

“Toi qui a évolué 7 ans avec le groupe pro du FC Nantes, ça ne te change pas trop de travailler avec un attaquant atypique comme moi ?” (Rires)